Juge à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, Andrée Ruffo est reconnue partout au Canada pour son acharnement à défendre les droits des enfants. Dans Finalement les enfants, elle reprend la plume pour affirmer haut et fort que la douleur des enfants est inacceptable.

À travers ces histoires d’un adolescent qui se drogue, d’une gamine qui se prostitue ou d’un enfant qui a tenté d’assassiner son pèr e avec un couteau, c’est la souffrance qui s’exprime, nous dit la magistrate. Et c’est cette souffrance qu’il faut s’appliquer à guérir, car “quand une famille se retrouve psychologiquement au bord du précipice, elle se raccroche presque toujours à la bouée qu’on lui lance”.

Au récit de la juge Ruffo, se greffe une nouvelle d’Yves Beauchemin, Une Nuit à l’hôtel, qui raconte 24 heures dans la vie d’un homme qui retourne dans le village de son enfance, en Abitibi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’aventure est périlleuse. Il s’agit sans doute pour l’auteur du Matou d’évoquer ce que l’enfance possède d’irrésolu, même lorsque, à l’instar de son personnage, on a connu une jeunesse heureuse.

Finalement les enfants contient également le texte officiel et intégral de la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’Organisation des Nations Unies en 1989. Un ouvrage en trois volets donc, entièrement consacré aux enfants, et qui atteint sa cible : le cœur. --Hélène de Billy