Le gros abbé, que tous appelleront Zabé quand il aura abandonné ses fonctions ecclésiales, a élevé ses neveux, Sandrine, Jean-Philippe, Berthold le narrateur. Etrange abbé qui lit Robespierre, chante La Carmagnole, avant d'être chassé de son collège religieux et de gagner Paris où il fréquentera surtout les prostituées. Jean-Philippe est mort. Berthold se croit responsable, se sent coupable de cette mort. Sandrine, la soeur maman, a disparu. Paris des années 20. La tour Eiffel, Montmartre. Les tangos. Les bordels populaires : au son d'un piano mécanique ou d'un accordéon, des filles nues font rêver Berthold qui écrit sa vie. Caché en lui, un petit être minuscule et bavard, Coquette, commente à mesure ses pensées, ses amours et sa chute libre au plus profond du temps. Car les années passent. 1940 : les mêmes bordels populaires, interdits aux troupes d'occupation par les autorités allemandes, demeurent les seuls espaces libres de la capitale. Berthold a-t-il tué un soldat allemand ? Il ne se pardonne pas plus ce meurtre, réel ou imaginaire, que la mort de son frère. Et, après la dernière guerre, la fin de Berthold dans un asile parisien permet le temps retrouvé : "Maman, Sandrine, Coquette et moi nous n'allons plus faire qu'un." Un étrange roman, fascinant, où le réel et l'imaginaire se confondent sans cesse.

QUELQUES MOTS SUR L'AUTEUR: Claude Mauriac est un écrivain et journaliste français. Il est le fils aîné de François Mauriac.

Après le baccalauréat, il entreprend des études de droit qui le conduisent jusqu’au doctorat. Sa passion d’écrire se concrétise d’abord dans la tenue d’un Journal : commencé en 1925 (il a douze ans), interrompu puis repris en 1927, il deviendra quotidien de 1930 à 1940, puis se poursuivra un peu plus intermittent toute sa vie. Mais il se lance aussi très tôt dans la rédaction journalistique ou littéraire.

Pendant l’Occupation (1940-1944), Claude Mauriac reste à Paris et, pour gagner sa vie, travaille à la Corporation Paysanne, tout en continuant ses relations mondaines et littéraires. À la libération, en août 1944, introduit par son ami Claude Guy, il devient secrétaire du général de Gaulle, tâche qu’il poursuivra jusqu’en 1948 alors que le Général est retiré à Colombey-les-Deux-Églises.

Il épouse en 1951 Marie-Claude Mante, petite-nièce de Marcel Proust, et quitte l’appartement familial de l’avenue Théophile-Gautier, pour s’installer quai de Béthune, dans l’île Saint-Louis.

En 1957, Claude Mauriac se lance enfin dans l’écriture romanesque : Toutes les femmes sont fatales (1957), Le Dîner en ville (1959, qui reçoit le Prix Médicis), La Marquise sortit à cinq heures (1961) et L’Agrandissement (1963). Il regroupe ces romans sous le titre général : Le Dialogue intérieur.

Après la mort de son père, François Mauriac (1er septembre 1970), qui précède de peu celle du général de Gaulle, il s’attelle enfin, avec la résolution d’aboutir, à ce qui sera son grand œuvre : Le Temps immobile, montage quasi cinématographique de fragments datés de son Journal. Il en publiera dix volumes, sous ce titre générique, de 1972 à 1986.

Il a reçu en 1954 le prix Sainte-Beuve pour son livre sur André Breton, et en 1959 le Prix Médicis pour Le Dîner en ville.

ÉVALUATION DE LA CONDITION GÉNÉRALE DES LIVRES
Évaluation du livre note de 3/5 Reliure de bibliotheque. En bonne condition

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