Après un remarquable succès en 2003 avec Adieu, Betty Crocker, François Gravel nous
revient avec Mélamine Blues, un roman corrosif, détonant et jouissif sur les visions de
deux détrousseurs de baby-boomers, de concessionnaires Chrysler et d’amateurs de
jazz. Il y a d’abord Jeff, un préposé aux bénéficiaires un brin dyslexique qui peut vous
entretenir jusqu’à plus soif de ses théories sur l’expansion de l’univers, ou encore de
l’importance du vocabulaire pour amorcer la pompe à désir féminine. Ensuite, il y a
Iseult, la propriétaire d’une boutique médiévale, douée d’un sens de l’organisation peu
commun et qui a le don de scénariser des coups fumants. Quand ces deux-là conjuguent
leurs efforts pour détrousser leurs contemporains, ça déboulonne